Au
cours de la présentation des avantages relatifs à la constitution
d'une association loi 1901, nous vous avons succintement
présenté des formules avantageuses d'emplois, parmi lesquelles
le Contrat Emploi Solidarité et le Contrat de Retour à l'Emploi.
Entrons maintenant dans le détail de ces deux contrats.
Le Contrat Emploi-Solidanté: prioritairement destiné à des
catégories de demandeurs d'emploi, particulièrement défavorisés,
parmi lesquels, les demandeurs d'emploi agés de plus de
50 ans, les chômeurs longue durée, (inscrits depuis plus
de deux ans), les RMIstes, (ou conjoint ou concubin), les
femmes isolées, et les jeunes de 18 à 25 ans, sans diplômes.
Le contrat est conclu entre l'employeur et l'employé, mais
doit auparavant faire l'objet d'un accord convenu entre
l'employeur et l'Administration compétente, la Direction
Départementale du Travail et de l'Emploi. En effet, ce type
de contrat s'adressant à des publics spécifiques et faisant
l'objet d'une prise en charge salariale partielle par la
CNASEA, est soumis à l'accord de l'organe public de tutelle,
il conviendra donc initialement d'effectuer une demande
écrite auprès du service CES de la Direction de votre département,
ou de prendre rendez-vous avec l'un de ces responsables,
afin qu'il soit constaté que votre forme juridique correspond
au champ d'attribution du contrat, défini par l'article
L-322-4-7 du Code du Travail. Cet article spécifiant notamment
que l'activité du CES doit être la réponse à un besoin collectif
non satisfait, et offrant cette possibilité de recrutement
aux structures associatives de droit privé, vous devriez
sans difficulté pouvoir engager, une ou deux personnes sous
contrat.
Certaines règles sont à respecter: le CES ne travaille que
84 heures/ mois, rémunérées au SMIC au minimum, il relève
de tous droits et avantages auxquels peut prétendre un salarié,
fait l'objet d'un contrat à durée déterminée variable (3,
6, 12 ou 24 mois), et doit être encadré d'un tuteur issu
de l'association (membre du Conseil, ou salarié à temps
plein). La convention Employeur-Etat, se compose de feuillets
autocopiants qui seront, dès accord de la DDTE, répartis
comme suit: 1 adressé à la CNASEA, 1 conservé par la DDTE,
3 vous sont retournés, 1 pour l'employeur, 1 pour l'employé,
le dernier à retourner à l'URSSAF afin d'en assurer la déclaration,
bien que le CES ne relève pas des cotisations applicables
aux salariés. Vous devrez adjoindre à ce contrat, photocopie
du contrat employeur-employé, fiche de renseignements (fournies
par la DDTE, en même temps que les contrats), lettre de
demande d'intervention du fonds de compensation, enfin un
RIB de votre association. Sachez qu'une formation parallèle
à l'activité peut être engagée et prise en charge par la
CNASEA. Notez enfin que les dossiers complets doivent être
déposés à la DDTE, impérativement un mois avant l'embauche.
Le Contrat de Retour à l'Emploi: il s'adresse aux mêmes
publics, mais il est différent du CES, pour plusieurs raisons:
l'administration concernée est ici l'Agence Locale pour
l'Emploi, bien qu'il doive passer également par la DDTE,
mais c'est auprès de l'ALE que vous obtiendrez la convention.
Le contrat est d'une durée minimum de 6 mois et peut être
indéterminé. L'activité peut se dérouler à temps complet
ou partiel, sans être inférieur à 24 heures hebdomadaires.
La rémunération correspond au minimum au SMIC, et ne fait
l'objet d'aucune prise en charge par l'Etat. Les avantages
résident dans les exonérations de cotisations patronales
de sécurité sociale et possibilités de formation parallèle
à l'activité salariée.
A la différence du CES, le salarié recruté en CRE peut être
déclaré ultérieurement à son embauche, ce qui ne posera
pas de problèmes si la personne correspond au champ des
bénéficiaires prioritaires, mais peut poser de réelles difficultés
si le statut de CRE lui était refusé. Vous risqueriez alors
de vous retrouver avec un salarié soumis à toutes charges
sociales, ou obligé de vous séparer de cette personne.
Pour plus de détails, obtention de brochures, et prise de
connaissance d'autres contrats, nous vous conseillons, à
nouveau, de prendre contact avec les administrations concernées.