Aussi incroyable que puisse paraître ce chiffre, à l'aube de vingt-et-unième siècle, alors que le triomphe de l'audiovisuel, de l'informatique, de la mondialisation des technologies pourrait dissimuler ce mal, il est plus délicat de minimiser cette infection sournoise de notre société, lorsque dans le quotidien de chaque français, il faut remplir un document, s'orienter en fonction d'un plan, postuler à un emploi, etc... Il y a là tant d'exemples à relater.

Pour beaucoup, cette carence s'apparente rapidement à un problème quasi insoluble, si ceux-ci ne sont pas assistés. La précarité sociale résulte bien souvent de cette difficulté à comprendre un courrier, à y répondre, et génère évidemment des difficultés supplémentaires à une vie déjà bien assez difficile.

C'est pourquoi, la fonction de conseiller(e) de proximité voit le jour. L'objet de cette activité n'est pas de participer à la lutte contre l'illettrisme, mais d'oeuvrer d'une manière indirecte à l'amélioration du quotidien de chaque personne, dont le manque de connaissances ou la crainte de commettre des erreurs dans la rédaction, l'interprétation, ou la compréhension de n'importe quel type de document ne permet pas d'amélioration significative de leur cadre de vie. Pas exclusivement des personnes dites "illettrées", mais surtout des personnes que les courriers et documents administratifs rebutent, en raison de leur complexité ou du désintérêt total qu'ils y portent, considérant que l'existence de chacun ne dépend pas de cette "paperasserie". Alors, qu'un traitement ponctuel des courriers reçus, auquel s'ajouterait une meilleure sensibilisation des droits et avantages dont peut bénéficier une personne en situation sociale précaire, enfin soutenue dans ses démarches dans le cadre de recherches d'emplois, de stages, contribueraient à faciliter de manière significative son quotidien!

Cette fonction veut donc répondre à ce besoin.
Cette première approche vous semble intéressante ?